Le prix de l'or baisse, pénalisé par l'optimisme des marchés
- Écrit par Prix de l'or
Le prix de l'or a baissé sur la semaine, pénalisé par l'optimisme des marchés et une croissance meilleure qu'attendu aux Etats-Unis, tandis que le palladium a battu de nouveaux records, creusant son écart avec le métal jaune.
Sur le London Bullion Market, le cours de l'once d'or valait 1.305,36 dollars vendredi vers 13H30 GMT, contre 1.326,26 dollars le vendredi précédent à la même heure.
"La récente performance de l'or indique que les marchés misent sur une probabilité croissante d'un accord commercial prochain entre les Etats-Unis et la Chine", a expliqué Lukman Otunuga, analyste pour FXTM.
De plus concernant le Brexit, "avec la Première ministre britannique Theresa May qui a laissé entrevoir la possibilité d'une extension de l'article 50, les investisseurs sont confiants dans le fait que l'hypothèse jugée effrayante d'une sortie sans accord sera évitée", a-t-il poursuivi.
La Première ministre britannique va soumettre une nouvelle fois au vote du Parlement, le 12 mars au plus tard, l'accord de divorce qu'elle a conclu avec Bruxelles, avec les concessions qu'elle aura pu négocier pour faire passer la pilule.
Si les députés le recalent comme en janvier, elle leur demandera le 13 mars s'ils veulent sortir de l'UE sans accord. S'ils refusent, elle leur soumettra le 14 mars une proposition de report "limité" du Brexit, une idée à laquelle elle s'était jusqu'ici toujours déclarée opposée.
L'or étant considéré comme une valeur refuge, il a tendance à s'apprécier en période d'incertitudes politiques et économiques, et à s'affaiblir lorsque l'optimisme domine les marchés.
Autre élément qui a contribué à l'affaiblissement du métal jaune, le renforcement du dollar.
Le billet vert "a reçu un coup de fouet jeudi, alors que les chiffres de croissance (américaine) au quatrième trimestre ont montré que l'économie avait crû plus qu'attendu", a souligné Craig Erlam, analyste pour Oanda.
L'expansion du Produit intérieur Brut (PIB) des Etats-Unis pour le seul quatrième trimestre s'est établie à 2,6% en rythme annuel, selon la première estimation du département du Commerce. En 2018, la croissance a été de 2,9%, ratant de peu l'objectif de 3% que s'était fixé le président américain Donald Trump.
De nombreuses matières premières, comme l'or, étant libellées en dollars, une hausse du billet vert les rend plus onéreuses pour les acheteurs utilisant d'autres devises.
Après avoir atteint un sommet en un peu plus de sept mois la semaine dernière, l'argent a lui aussi perdu son élan.
Alors que le métal précieux est utilisé notamment dans la production de panneaux photovoltaïques, dont la Chine est le premier producteur, des avancées plus concrètes dans les négociations commerciales sino-américaines sont "nécessaires" pour soutenir l'argent, a jugé M. Otunuga.
(c) AWP